En ce mois de mars, je tenais à vous parler du veston de Monsieur List. il s’agit d’un vêtement traditionnellement réalisé par un tailleur, qui nécessite environs soixante-douze heures de travail, une quarantaine d’étapes
de fabrication, et un savoir-faire artisanal.
Quelles sont les caractéristiques principales du veston ? Comment ce vêtement est fabriqué ? Y a-t-il des anecdotes relatives à cette veste ?
C’est ce que nous allons découvrir tout de suite !
Pour commencer, faisons un point sur les différentes appellations qu’ont utilisent le plus souvent à défaut pour désigner le veston, et dont il est important de faire la distinction :
La veste de tailleur ou ensemble tailleur, désigne la veste assortie à une jupe coupée dans le même tissu. On parle d’un ensemble féminin.
Le veston, d’après le vêtement de A à Z, est « un terme désignant toutes sortes de vestes droites, ou croisées qui composent, avec un pantalon de même matière et de même coloris, un ensemble appelé costume. »1. On fait ici référence à un ensemble masculin.
Le blazer, est une veste droite ou croisée, fabriquée par un tailleur.
Le blazer droit « apparait à la fin du XIXe siècle. A l’origine il est de couleur vive et orné d’un écusson. Chaque couleur associée au blason qui orne l’écusson est signe d’appartenance à un club d’aviron »1.
Le blazer croisé, aurait une origine plus militaire, il doit « son nom de baptême à la frégate HMS Blazer sur laquelle il été inauguré à l’occasion d’une visite de la reine Victoria. »1
Le veston présente des caractéristiques propre à ce type de vêtement comme :
Un patronage présentant certaines particularités, et une préparation des pièces par la pose de différents entoilages pour renforcer la matière, de droit-fil pour contrôler le tissu, d’épaulettes et de cigarettes pour donner une carrure aux épaules et aux manches de la veste.
L’emplacement de la poche se forme en fermant la pince située sur le devant de la veste.
Et la manche se compose de deux parties permettant d’avoir une manche de forme concave qui suit la forme arrondie du bras.
La fabrication du veston se fait par une succession d’étapes. Parmi celles-ci, trois sont fondamentales, et l’essence même de ce type de vêtement pour homme.
L’entoilage : Le tailleur vient appliquer à la main, une étoffe naturelle comme la toile de laine pour donner du maintien au tissu, de la rigidité, ou encore de l’épaisseur. Monsieur List utilise différents entoilages pour le col, le corsage et le bas des manches.
La pose de droit-fil : On vient placer à la main des bandes coupés ou tissés, appelées droit-fil aux emmanchures, à l’encolure, autour du revers du col, sur la ligne de cassure du col et sur le devant de la veste. On évite ainsi que certaines parties du vêtement se déforment, et se détendent.
La carrure : On vient donner de la carrure à la veste, en plaçant des épaulettes aux épaules et des cigarettes dans les manches. Ces éléments sont constitués de différentes couches de toile de laine, flanelle de laine, et coton.
Depuis la moitié du XIXe siècle, le veston à connu des ajouts fonctionnels qui ce traduisent au niveau des détails de coupe. Des modifications relatives à l’évolution des usages durant l’Histoire. A nuancer, car se fut probablement au départ le fruit de demandes individuels de certains clients à leurs tailleurs, avant de se généraliser.
La fente double est une ouverture située dans la continuité de la couture du dos et du coté de la veste. A l’origine, sur les vestes sportives pour monter à cheval, tout en préservant le tombé du tissu, le confort et l’élégance du vêtement.
La fente simple située sur la ligne du dos de la veste. Un détail approprié quand il s’agit de se promener à vélo.
La poche ticket est une petite poche à double passepoil placé au-dessus d’une des deux poches sur le devant de la veste. Comme son nom l’indique, elle servait à l’origine à y placer son ticket de train ou de métro. Elle apparut sur le costume de ville au début du XIXe siècle.
A bientôt pour de nouvelles aventures !
Monsieur List.
1– Sophie George. Le vêtement de A à Z. Editions Falbalas, 2011. 405 p. ISBN 978-2-918579-07-6.
2– Roberto Cabrera & Denis Antoine. Classic Tailoring Techniques for Menswear. Bloomsbury Publishing Inc, 2015. 280 p. ISBN 978-1-6289-2170-0.
3– Magazine GQ. « Pourquoi le nombre de fentes d’une veste n’est pas un détail pour nous ? ». GQ Magazine. Condé Nast France, 7 novembre 2014, consulté le 1 mars 2021. Disponible sur https://www.gqmagazine.fr/mode/style-academie/articles/pourquoi-le-nombre-de-fentes-dune-veste-nest-pas-un-detail-pour-nous/16431″.
Pour découvrir plus de contenus, n’hésitez pas à nous suivre sur nos réseaux sociaux, et à faire un tour sur notre boutique en ligne.