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Bonjour cher lecteur, chère lectrice
La mode est un éternel recommencement ! On ne le répétera jamais assez. Il en est de même pour cet accessoire masculin, la cravate !
À certaines occasions, elle est pointée du doigt comme étant désuète, et à d’autres elle reste un accessoire iconique de la mode masculine.
Dans certains milieux professionnels où l’on se doit de donner une apparence sérieuse le port de la cravate est obligatoire.
Pour d’autres encore, elle revête la forte connotation d’une haute position sociale.
Et pour les connaisseurs, un accessoire d’une indispensable élégance.
La période d’apparition de la cravate en France divise certains historiens.
Elle serait intervenue entre 1635 et 1650. D’après l’ouvrage de François Chaille, “l’abécédaire de la cravate” : “c’est vers 1635 durant la Guerre de Trente Ans, que les cavaliers mercenaires croates combattant pour le Roi de France se distinguaient par une pièce de vêtement originale, qui les identifiait au premier coup d’œil : un petit foulard noué autour du cou.” ²
L’idée de la cravate moderne comme nous la connaissons actuellement, est breveté par un cravatier américain Jesse Langsdorf, en 1924. “Elle est vue à cette époque comme un accessoire de distinction sociale obligatoire à tout homme élégant et respectueux.” ³
À la fin XXe, pour marquer une rupture avec la conformité sociale, les nouveaux intellectuels abandonnent le port de cet accessoire.
Nos cravates sont coupées dans un tissu en twill de soie imprimée en France.
La soie est “une fibre protéique d’origine animale sécrétée sous forme de filament continu par la chenille du Bombyx mori, prélevé à partir du cocon” ³.
Parmi ces nombreuses qualités, les plus importantes à mon sens dans la conception d’une cravate sont tout d’abord : son “élasticité et souplesse importante : le fil de soie peut s’allonger de 15% puis revenir à sa longueur initiale sans se rompre” ³, sa légèreté et sa “très grande solidité : 3 fois plus importante que la laine” ³.
La cravate est coupée en trois parties, dans le biais du tissu pour apporter plus d’élasticité à l’ouvrage, pour qu’elle se noue avec facilité, et que la matière se remette correctement en place quand elle est dénouée.
On y ajoute également une triplure en laine qui vient donner de la forme et de la tenue à la cravate.
La fabrication de nos cravates est réalisée par une manufacture française fort d’un savoir-faire de bientôt un siècle.
La longueur de la cravate devra également s’adapter à la longueur du buste.
Si elle est trop courte, elle donne un aspect burlesque, et trop longue… c’est trop long.
Les deux pointes doivent arriver à hauteur de la taille.
Et pour finir le nœud de la cravate doit être adapté à l’ouverture du col de votre chemise.
A nuancer. Je m’explique. Un col avec une grande ouverture épousera parfaitement un nœud d’une certaine envergure comme le nœud Windsor.
Un col avec une petite ouverture s’adaptera bien avec un petit nœud. Mais un juste milieu est toujours envisageable.
Par exemple, un petit nœud ira très bien avec un col d’ouverture moyenne comme le col italien, ou une grande ouverture comme le cut-away.
Pour vous donner un exemple de style, le prince Charles portant un petit nœud avec un col italien. Terriblement élégant.
²-CHAILLE FANÇOIS,l’Abécédaire de la cravate, Editions Flammarion, Paris 1999.
³– MAGGY BAUM, CHANTAL BOYELDIEU,le dictionnaire des textiles. Les éditions du Paillié, 2002.670 p. ISBN 2-9526675-0-0.